manif magistrats 11 14Les magistrats vont observer une grève générale, mardi et mercredi. C’est la 2e grève dans la magistrature en moins d’un mois. Pour protester contre l’ingérence du pouvoir exécutif dans les affaires de la justice.

La première grève a eu lieu le 7 novembre dernier et elle a été observée par l’écrasante majorité des magistrats dans tout le territoire de la république.

Les juges ont également suspendu le travail, le 14 novembre, pendant deux heures, dans tous les tribunaux du pays, et effectué, le 16 novembre, une marche et un sit-in devant le Palais du Gouvernement à la Kasbah.

Les magistrats protestent contre l’interventionnisme du ministre de la Justice, qui a repris les mêmes pratiques du régime dictatorial de Ben Ali, en utilisant les nominations et les mutations des magistrats comme un moyen pour faire pression sur eux et les instrumentaliser contre les opposants, les journalistes, les artistes, etc.

Au ministre de la Justice Nadhir Ben Ammou, qui a décidé de retenir un jour de salaire à tout magistrat qui observerait la grève, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a répondu que cela ne fera pas reculer les magistrats, car c’est leur avenir professionnel et l’indépendance de la justice qui sont en jeu.

«Il n’est pas question de revenir à la situation antérieure, comme s’il n’y a pas eu de révolution», a déclaré, de son côté, le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT).

Z. A.