riadh chaibi 11 19Le dirigeant d’Ennahdha Riadh Chaïbi, qui vient d’annoncer sa démission du parti Ennahdha, sans évoquer les raisons, s’en est finalement expliqué, indirectement, sur sa page Facebook officielle et dans un article sur ‘‘Al-Jazeera.net’’.

M. Riadh Chaïbi avait indiqué, la veille de sa démission officielle, dimanche 17 novembre, qu’il était temps de «remettre la révolution sur les rails et d’empêcher le retour des Rcdistes», responsables de l’ancien parti au pouvoir dissous.

M. Chaïbi a même appelé les jeunes à un sit-in ‘‘Kasbah IV’’ pour dire non au dialogue national et éviter une «alliance avec les partisans du RCD, ayant adhéré au parti de Béji Caïd Essebsi et cherchant à revenir sur la scène et à reprendre le pouvoir sous la bannière d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes. Le dialogue national est un putsch contre la légitimité».

Riadh Chaïbi ne porte visiblement pas dans son coeur ni Beji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes et principale figure de l’opposition, ni l’Union générale tunisienne de Travail (UGTT), la centrale syndicale parrainant le dialogue national. Selon le démissionnaire d’Ennahdha, qui appartient à l’aile radicale du parti islamiste, l’UGTT dépend de certains partis politiques, qu’il ne nomme pas.

«Que les intérêts du peuple soient au-dessus des partis… Ennahdha est sorti de sa ligne révolutionnaire», note Riadh Chaïbi, réitérant sa crainte de voir un rapprochement contre-nature entre Ennahdha et Nida Tounes.

Z. A.