Taieb Sahbani, le militant nationaliste et ancienne grande figure de la diplomatie tunisienne, est décédé, dimanche 5 décembre, à l’âge de 85 ans.


Né le 9 mars 1925, à Tunis, Taieb Sahbani était agrégé en littérature. Après avoir exercé en tant qu’enseignant, à l’Institut des études supérieures et au lycée Sadiki, le disparu avait fait partie du corps diplomatique, avant d’être nommé ambassadeur de Tunisie, successivement à Rabat et au Caire, puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

Le parcours d’un commis d’Etat
En 1965, Taieb Sahbani avait été nommé directeur du cabinet présidentiel, puis ambassadeur de Tunisie à Tripoli, en 1968 et jusqu’à 1970, ensuite en Yougoslavie, en Bulgarie et au Rwanda.
En 1978, Il a occupé le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avant d’être désigné, en septembre 1980, délégué permanent de la Tunisie auprès de la Ligue des Etats arabes. Nommé, le 5 novembre 1986, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, il a été désigné, de nouveau, à ce poste, après le changement du 7 novembre 1987.
Il y a neuf ans, le 10 décembre 2001, il été nommé, président du Conseil des résistants et des grands militants. Le 1er août 2005, il est nommé par le chef de l’Etat membre de la Chambre des conseillers où il a présidé la commission des affaires politiques et des relations extérieures, durant cinq ans, puis la commission des affaires politiques, des droits de l’Homme et des relations extérieures, le 12 octobre 2010.

Et d’un homme de combat
Le défunt était, également, membre de la commission de réconciliation africaine au Congo, en 1960, puis, en 1961, représentant personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Dag Hammarskjold, auprès du gouvernement belge pour les affaires du Congo.
En 1962, il avait présidé la délégation tunisienne aux négociations avec le gouvernement français, à la suite des événements de Bizerte. Il avait été désigné, en 1970, membre du comité de réconciliation entre le gouvernement jordanien et l’Organisation de libération de la Palestine (Olp), à la suite des événements de septembre.
Le défunt avait été élu plusieurs fois membre de l’Association des étudiants musulmans d’Afrique du nord, en France, puis, successivement, secrétaire général-adjoint de la Fédération destourienne de Tunis, président de l’Association des anciens Sadikiens et président, en 1962, du Conseil supérieur du Néo-Destour. Il avait, par la suite, été désigné membre du bureau politique élargi, au congrès de Bizerte (1964).
En 1956, il était membre du conseil constitutif et avait été élu, plusieurs fois, membre du comité central du Parti socialiste destourien (Psd).
Il avait été décoré des insignes du Grand cordon de l’Ordre de l’Indépendance, du grand cordon de l’Ordre de la République et de commandeur de l’Ordre du 7 Novembre.

Source : Tap.