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L'Agence Europe revient sur les conclusions du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) sur la Tunisie, publiées le 18 novembre, en recueillant le point de vue de l'ancien ambassadeur de Tunisie à Bruxelles, Rachid Sfar.

L'ancien Premier ministre tunisien et ancien ambassadeur à Bruxelles, Rachid Sfar, se félicite de la nouvelle position de l'Union Européenne (UE) sur la Tunisie.

D'un avis général, elle pourrait annoncer que l'UE ne cherche plus à «fraterniser» avec les courants «islamistes», dans ce pays comme en Égypte d'ailleurs, au risque de mécontenter les courants en faveur d'une démocratie civile et non religieuse.

«Au-delà du langage diplomatique qui est de mise dans de pareilles communications, on relève une analyse synthétique objective des défis que rencontre notre pays et un engagement clair pour un appui technique afin de relever les défis sécuritaires», estime M. Sfar. Il regrette cependant, concernant «les défis socio-économiques et financiers qu'on nous renvoie toujours aux outils classiques déjà prévus pour la ''politique de voisinage'' alors que la situation de la Tunisie exige notamment un programme de développement régional avec un accès conséquent aux ressources» d'aides européennes comme ce fut le cas avec les Fonds structurels européens qui ont «notamment permis aux ex-pays de l'Est de rattraper leur retard».

Pour M. Sfar, «si l' UE veut délivrer un vrai message d'appui à la Tunisie, elle se doit d'innover et de prendre la décision claire de nous faire bénéficier pendant les dix prochaines années d'une aide qui se rapprocherait quantitativement et qualitativement de celle qu'elle a accordée pendant les dix dernières années aux anciens pays de l'Est».

Source : Agence Europe.