L’avocate et activiste politique Bochra Belhaj Hmida nie avoir présenté des excuses à Tarak Dhiab, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a déposé une plainte contre elle pour diffamation en 2012.
Jointe au téléphone par Kapitalis, l’avocate a déclaré que l’affaire sera examinée dans les prochains jours et qu’elle n’a pas présenté des excuses au ministre, comme il l’a prétendu mercredi soir sur la chaîne publique Watania 1 dans l’émission sportive ‘‘Waqt Idhafi’’. «Je n’ai jamais présenté des excuses. L’affaire n’est pas classée. Par contre, Tarak Dhiab a cherché à me contacter via un confrère, en vue de mettre fin au différend ainsi qu’à l’affaire nous opposant, et qui a finalement nui à son image, selon ses propres termes. Entretemps, des responsables du parti Ennahdha l’ont déconseillé et ça s’est arrêté là. S’il a déclaré que je lui ai présenté des excuses, je lui répondrais qu’il ment», a déclaré Mme Ben Hmida à Kapitalis. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a aussi indiqué, dans ‘‘Waqt Idhafi’’, que Bochra Belhaj Hmida a dépassé les limites et qu’elle a fini par céder et lui a présenté des excuses à propos de ses déclarations aux médias où elle l’accusait de corruption. L’affaire remonte à 2012. Tarak Dhiab a chargé l’avocat Fathi Laâyouni pour déposer plainte contre elle. Me Ben Hamida, militante des droits de l’homme et membre du bureau exécutif de Nida Tounes, a alors réagi en déclarant qu’elle était libre d’évaluer les ministres et d’exprimer son opinion sur le bilan de tel ou tel responsable du gouvernement. Selon Mongi Khadhraoui, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), intervenant le 3 décembre 2012 sur Shems FM, Tarak Dhiab «s’apprêtait à acquérir un terrain à 33 dinars le m2 sur les hauteurs de Gammarth pour y construire un complexe sportif et touristique. Ce terrain ayant appartenu depuis 1998 à Mourad Trabelsi, frère de Leïla, l’épouse de l’ancien président Ben Ali, avait été cédé, à l’époque, à seulement 14 dinars le m2. Alors que son prix réel est beaucoup plus élevé, aujourd’hui, dans cette zone touristique huppée». Le 12 avril 2013, Tarak Dhiab a été auditionné en tant que plaignant par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis et l’affaire est encore en cours. Z. A. |