tarak dhiab 11 21Tarak Dhiab, ministre de la Jeunesse et des Sports, se dit indépendant, tout en affichant un soutien inconditionnel au parti Ennahdha et au chef du gouvernement islamiste Ali Larayedh.

Interrogé par la chaîne Watania 1, mercredi soir, l’ancienne gloire du football tunisien reconverti dans la politique, a déclaré qu’il apportera tout son soutien à Ennahdha lors des prochaines élections. Il s’est cependant empressé d’ajouter qu’il se considère comme un ministre indépendant, tout en niant avoir des activités au sein du parti qui l’a élevé au rang de ministre.

Tarak Dhiab a révélé ses penchants nahdhaouis en s’attaquant publiquement aux médias et à l’opposition lors d’un meeting en avril 2012, à la Place Bab Souika, fief de l’Espérance sportive, son ancienne équipe. «Soyons tous ensemble autour de Ali Larayedh et le bâton à celui qui ne se soumet pas», a-t-il lancé (voir la vidéo).

L’ancien joueur de l’équipe nationale de football et ancien analyste de la chaine qatarie Al-Jazira Sport a ajouté, lors du même meeting, qu’«Ennahdha ne quittera pas le pouvoir et qu’il restera aux commandes jusqu’à 2017.»

Pour montrer son «indépendance» vis-à-vis du parti islamiste, et dont personne ne doute plus, le ministre avait permis au prédicateur extrémiste égyptien Wajdi Ghanim de faire des prêches incendiaires au Palais des Sport d’El Menzah, à Tunis, salle qu’il refusait de louer à des partis de l’opposition.

Depuis, plusieurs autres prédicateurs salafistes wahhabites, invités par des associations satellites d’Ennahdha, ont donné des prêches dans plusieurs salles de sport à travers la république. La plupart ont appelé les jeunes à partir au jihad en Syrie et ailleurs. On connait la suite... 

Z. A.