Abderraouf Ayadi, un fervent partisan du jihad, appelle à la réconciliation avec Ansar Charia et avec tous salafistes jihadistes. Pour que le sang, selon lui, ne coule davantage dans le pays.
Le fondateur du parti Al-Wafa, qui parlait, mercredi, à l’Assemblée nationale constituante (ANC), lors de la séance réservée à l’audition du ministre de la Justice Nadhir Ben Ammou, à propos de la torture dans les prisons, a appelé à la «constitution d’un comité sous la houlette de l’ANC pour renouer le dialogue avec ce mouvement (par allusion à Ansar Charia, NDLR) et éviter que davantage de sang coule dans le pays». M. Ayadi, qui soutient les Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service d’Ennahdha, et qui a souvent pris part aux meetings d’Ansar Charia, a mis en doute, au passage, les accusations portées par le ministère de l’Intérieur sur cette organisation officiellement classée terroriste. Ces accusations sont «une manière de détourner l’attention et s’insèrent dans un plan pour frapper les acquis de la révolution», a-t-il ajouté, dans une sorte de délire messianique qui l’aveugle sur la réalité du terrorisme dans lepays et lui fait voir partout des comploteurs contre la révolution. Z. A. |