marzouki koweit 11 21Le président provisoire de la république Moncef Marzouki affirme avoir déposé une plainte, à la demande des responsables de l’armée, contre ceux qui ont appelé les militaires à intervenir pour destituer le gouvernement.

Moncef Marzouki a déclaré à la presse koweitienne, en marge de sa participation au 3e Congrès arabo-africain (à Koweït-City, les 19 et 20 novembre), que lors des perturbations politiques qu’a connues récemment (et que connait encore) le pays, certaines personnes ont appelé, sur les plateaux de télévision, l’armée à intervenir pour destituer et remplacer le gouvernement en place. Il a précisé avoir dû intervenir «à la demande de l’armée, pour déposer une plainte contre ces personnes.»

«Selon la loi, ce genre d’appel est strictement interdit. Et notre armée, qui est très stricte et tient beaucoup à son indépendance, s’est tenue à l’écart des affaires politiques», a ajouté M. Marzouki.

Interrogé à propos des relations tuniso-égyptiennes, le président provisoire a précisé qu’il s’agit d’un malentendu et que ses déclarations à propos de la libération de Mohamed Morsi lui ont été inspirées par son statut de défenseur des droits de l’homme. Il ne les a pas faites en tant que dirigeant politique. Ce n’est pas, non plus, a-t-il dit, une tentative d’ingérence dans les affaires internes d’un autre pays.

«Il existe des relations culturelles et sociales éternelles qui ne changent pas avec les personnes ou les systèmes. Entre les deux pays, les relations remontent à des siècles», a-t-il précisé.

M. Marzouki a admis, par ailleurs, que les centaines de jihadistes tunisiens partis en Syrie constituent un vrai problème. «Le drame est immense en Syrie, devenue une école pour ces jeunes dont on a bourré le crâne et qui rentrent au pays pour tuer», a expliqué M. Marzouki.

Z. A.