conseil ministeriel 11 22Alors que le pays s’enfonce dans une crise sans précédent, le gouvernement islamiste fait du populisme en annonçant la création de 5 nouvelles facultés de médecine, médecine dentaire et pharmacie dans des régions défavorisées.

Un conseil ministériel restreint présidé par Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire, a décidé jeudi, la création de 3 facultés de médecine dans les gouvernorats du Kef, Sidi Bouzid et Médenine, une faculté de pharmacie à Jendouba, de médecine dentaire à Kasserine et de formation de cadres en matière de gestion hospitalière à Gabès, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

Ces réalisations «contribueront à réduire les écarts entre les régions et à promouvoir les qualités des services de santé dans le pays», indique la même source.

Ecran de fumée et poudre aux yeux

Le conseil a aussi adopté le principe de création d'une chaîne de télévision spécialisée dans la sensibilisation sanitaire des citoyens tout en recommandant d'approfondir la réflexion concernant ce projet. Un comité a été mis en place pour étudier les aspects techniques et financiers de ce projet.

Les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé ont présenté un exposé sur la carte des établissements universitaires et hospitaliers ainsi que sur les perspectives de leur développement à la lumière des besoins exprimés dans les régions et des intentions d'investissement étrangers, précise encore le communiqué.

Les promesses, on le sait, n’engagent que ceux qui y croient. Quant aux universités que l’on se propose de créer, il va falloir compter le nombre des années avant leur ouverture.

En attendant, les habitants des régions concernées peuvent... rêver et attendre. Et accepter la très mauvaise qualité des services dans leurs hôpitaux régionaux, qui manquent de tout: personnel, médecins spécialisés, équipements...

I. B.