La commission administrative de l’Union régionale du travail de Gafsa (sud-ouest) annonce une grève générale pour ce mercredi 27 novembre et appelle les habitants de la région à manifester pour revendiquer leurs droits.
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Les syndicalistes s’indignent de la marginalisation de leur région et son omission dans les derniers programmes de développement annoncés par le gouvernement. Les habitants de Gafsa, dont la région a longtemps été oubliée des planificateurs de Tunis, sont mécontents de n’avoir pas été cités parmi les régions devant bénéficier des nouveaux programmes de développement. En effet, jeudi dernier, un conseil ministériel présidé par le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a annoncé la création de 3 facultés de médecine dans les gouvernorats du Kef, Sidi Bouzid et Médenine, une faculté de pharmacie à Jendouba, une autre de médecine dentaire à Kasserine et une cinquième de formation de cadres en matière de gestion hospitalière à Gabès. Et rien pour Gafsa... Ces décisions ont suscité de nombreuses critiques de la part des citoyens, qui y ont vu du populisme, de simples effets d’annonce et de la poudre aux yeux visant à camoufler les manquements d’un gouvernement dont le bilan est on ne peut plus maigre dans tous les domaines. Le gouvernement de coalition, dominé par le parti islamiste d’Ennahdha, qui annonçait des programmes dont la mise en route et la réalisation demanderaient 10 ou 15 ans, n’a pas imaginé un instant qu’il provoquerait ainsi la colère des habitants de Gafsa. Et d’autres régions qui se sentiraient oubliées ou exclues. Le même jour, mercredi 27 novembre, les habitants de Siliana (centre) observeront, eux aussi, une grève générale pour marquer le 1er anniversaire des affrontements avec les agents de l’ordre au cours desquels ceux-ci ont tiré à coup de balles de chevrotine sur les manifestants, faisant plus de 250 blessés, dont une douzaine atteints au niveau du visage et des yeux. Y. N. M. Articles liés : Création de 5 facultés (médecine, pharmacie dentaire et pharmacie) dans les régions. La tension continue de monter à Siliana. Des manifestants à Tunis exigent la démission de Ali Laârayedh.
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