Le quartet parrainant le dialogue national a rencontré, jeudi, les ambassadeurs de l’Union européenne en Tunisie. Pour discuter des moyens de remédier aux difficultés économiques actuelles du pays.
Face à l’impasse des négociations entre les partis engagés dans le dialogue national pour choisir un successeur au chef du gouvernement provisoire actuel, Ali Larayedh, les pays de l’Union européenne s’inquiètent de l’incertitude politique entourant l’avenir de la Tunisie. La rencontre entre les membres du quartet parrainant le dialogue national (UGTT Utica, Conseil de l’ordre des avocats, LTDH) et les ambassadeurs de l’Union européenne a eu lieu, aujourd’hui, au siège de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT). Elle a été une occasion pour exposer aux partenaires économiques l’état actuel des négociations politiques entre les divers protagonistes du dialogue. La rencontre a eu lieu au lendemain de la dégradation, par l’agence de notation Moody’s, de la note de la dette souveraine de la Tunisie à Ba3. Cette dégradation, la 3e depuis le début de l’année, est «un nouvel indicateur négatif» de l’état de l’économie qui n’incite pas les investisseurs à s’intéresser au site Tunisie, a indiqué l’Utica, la centrale patronale. Pour boucler son projet de loi de finance 2014, la Tunisie a besoin de recourir à l’endettement extérieur. Avec les dégradations successives de sa note souveraine, elle aura du mal à trouver des bailleurs de fonds. Aussi sollicite-t-elle, auprès des Etats-Unis et de l’Union européenne, des garanties lui permettant de sortir sur les marchés financiers internationaux. Les ambassadeurs ont rencontré Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, Wided Bouchamaoui, secrétaire exécutive de l’Utica, Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l’Ordre des avocats, et Abdessattar Ben Moussa, secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH). Z. A. |