abdellatif mekki 8 19A l’approche des fêtes de fin d’année chrétienne, Abdellatif Mekki, le très islamiste ministre de la Santé, se transforme en père Noël distribuant des cadeaux aux quatre coins de la Tunisie.

Après avoir attisé la colère des citoyens en annonçant l’ouverture de nouvelles facultés de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie dans plusieurs régions du pays, le ministre de la Santé cherche à calmer les esprits dans les régions non concernées par ces projets, qui ne verront peut-être le jour que dans 10 ou 15 ans.

Au lendemain des manifestations dans les régions de Gafsa, de Gabès, Siliana, Tozeur et Béja, dont les populations auraient souhaité avoir leur part des grands projets de développement, M. Mekki, dans une vaine tentative de calmer les esprits échauffés, a déclaré aux médias que la décision de créer des facultés de médecine, de chirurgie dentaire et de pharmacie, respectivement à Médenine, Sidi Bouzid, le Kef, Kasserine et Gabès, n’a pas été prise par hasard. Elle serait, selon lui, le fruit d’études et basée sur des critères objectifs bien définis.

Les promesses ne coûtant rien à celui qui les fait et n’engageant que ceux qui y croient, M. Mekki a cru devoir se rattraper en affirmant, dans un soudain élan de générosité, que «les autres gouvernorats auront eux aussi leur part au développement».

Pas mal de la part du membre d'un gouvernement provisoire, qui plus est, démissionnaire! Dans la mauvaise foi, difficile de faire pire...  

«La poule ne perd rien à attendre que les graines viennent de Béja», dit un proverbe tunisien.

Z. A.