Un groupe a tenté, jeudi soir, d’attaquer le local central du Parti des Travailleurs et du Front populaire, au quartier Lafayette, au centre-ville de Tunis. La dizaine de personnes présentes ont été agressés. On a enregistré plusieurs blessés. VIDEO.
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Plusieurs dizaines d’individus, munis d’armes blanches, se sont attaqués, dans la nuit du jeudi, aux partisans du Front populaire, avec des pierres, des barres de fer et des armes blanches au cris de «kouffar» (mécréants) et «moulhidine» (athées), et quelques gros mots pour qualifier Hamma Hammami, leader du Front populaire. Les partisans de ce dernier, qui se trouvaient dans leur local, ont été agressés verbalement et physiquement. Trois d’entre eux, blessés par des couteaux et ensanglantés, ont été emmenés aux urgences. La police a du intervenir, en lançant du gaz lacrymogène sur les assaillants pour les disperser et arrêtant quelques uns d’entre eux.
Le sang des blessés du Front populaire sur le seuil du local du parti. Les jeunes du Front populaire attribuent cette agression à un groupe de soi-disant syndicalistes radicaux. Ce groupe, qui existait depuis 1997, a servi l’ancien régime en s’attaquant à ses opposants. Des parties, dont il n’est pas difficile d’imaginer l’appartenance politique, l’ont remis au goût du jour pour l’utiliser contre l’opposition actuelle. L’enquête de la police devra faire la lumière sur ce groupe, ses financiers et ses commanditaires, et, surtout, mettre fin à ses activités. Car la multiplication de ce genre de milices violentes au service de certaines parties politiques risque de faire embraser le pays. Y. N. M. |
