Les dernières déclarations de certains leaders d’Ennahdha comme Manar Skandrani, Samir Dilou, ou encore le très violent Larbi Guesmi, sont inquiétantes et annoncent de mauvais jours aux Tunisiens?
Manar Skandrani, dirigeant d’Ennahdha et ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères, craint, selon journal ‘‘Ettounissia’’, dans sa livraison du vendredi 29 novembre, un «nouveau 14 janvier». «Le bilan peu satisfaisant de certains ministres, l’usage de balles de chevrotine (par les agents de l’ordre) à Siliana et la crainte des poursuites judiciaires une fois hors du pouvoir préoccupent les leaders d’Ennahdha et les poussent à s’accrocher à leurs postes et à ne pas décevoir leur base électorale», a-t-il expliqué. Samir Dilou, ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, a, de son côté, déclaré aux médias que les appels au soulèvement et les attaques contre les locaux d’Ennahdha vont avoir des répercussions négatives sur le dialogue national. Larbi Guesmi, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, a, quant à lui, carrément appelé à la violence dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Rappelons que le président du bloc parlementaire du parti islamiste, Sahbi Âtig, avait menacé, durant l’été 2013, les Tunisiens qui mettent en question la légitimité du gouvernement conduit par Ennahdha, d’être «piétinés» ou «lynchés» en pleine rue. Le député Habib Ellouze, avait, pour sa part, appelé à «frapper les médias». Z. A. |