lotfi ben jeddou 5 8Il y a souvent une confusion entre les salafistes et ceux qui appellent à porter des armes et à verser du sang, alors qu’il y a une sacrée différence entre les deux, a indiqué le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou.

Lors d’une conférence organisée samedi par la Ligue de la citoyenneté, le ministre Ben Jeddou a précisé que le gouvernement n’a aucun problème avec les salafistes en général et les partisans de Hizb Ettahrir en particulier, et ne fait aucune pression contre ces mouvements.

«Je n’aime pas beaucoup l’usage du terme salafistes pour désigner des gens qui dans leur majorité sont des patriotes. Mais nous avons, il est vrai, des problèmes avec ceux, parmi les salafistes, qui traitent les citoyens de mécréants et portent même les armes contre eux. Le gouvernement est en guerre contre ces ‘‘takfiriyin’’ sanguinaires», a-t-il précisé, c’est-à-dire ceux qui émettent une fatwa de déchéance du statut de musulman à l’encontre de leurs compatriotes.

Plusieurs manifestations ont eu lieu vendredi 29 novembre dans diverses villes du pays où des extrémistes religieux soutenus par certains partis islamistes ont dénoncé «l’acharnement du gouvernement contre eux en fermant les écoles coraniques, en faisant des descentes dans les domiciles pendant la nuit et en arrêtant certains des leurs».

Lotfi Ben Jeddou a donc voulu répondre à ces accusations et clarifier la position du gouvernement vis-à-vis de certains courants politico-religieux extrémistes qui se développement dans le pays, et dont certains commettent des violences ou s’organisent en cellules terroristes.

Z. A.