La présidence provisoire de la république Moncef Marzouki ne veut pas se déplacer à bord de l’avion présidentiel, stationné à l'aéroport de Tunis-Carthage, et cherche à louer des avions plus confortables pour ses déplacements à l’étranger.
Le Pdg de Tunisair, Rabah Jrad, s’est dit surpris, au cours d’une conférence de presse, lundi, au siège de la compagnie aérienne publique, que la présidence provisoire de la république ait publié un appel d’offres pour affréter un avion pour ses déplacements durant l’année 2014 (parce qu’il compte rester encore longtemps au Palais de Carthage!), qualifiant cette décision d’«incompréhensible.» L’information a été confirmée par Khaled Chelly, directeur général adjoint commercial de Tunisair, qui a déclaré, pour sa part, sur les ondes de Mosaique FM, que l'appel d'offre de la présidence de la république concerne la mise à la disposition d'un avion pour les voyages du président de la république pour l'année 2014. Il est vrai que le président provisoire (qui dure) aura fort à faire, l’année prochaine : quelques séances de signature de ses ouvrages, des participations à des forums et des conférences sans intérêt pour le pays, en Turquie ou à Doha (on ne refuse rien aux Frères musulmans !), ou des visites à son épouse française ou à ses filles qui résident toutes à Paris. Et tout cela aux frais du contribuable... Dans la situation financière difficile actuelle du pays, au bord d’une banqueroute annoncée, les Tunisiens auraient de bonnes raisons de déplorer une telle décision dénotant l’irresponsabilité du président actuel de la république, qui semble se plaire au Palais de Carthage, tant et si bien, qu’il commence à y faire des projets d’avenir. Ridha Kéfi |