Le président provisoire de la république Moncef Marzouki ne bénéficie pas d’immunité parlementaire et peut être poursuivi en justice. Pour avoir publié cité des noms dans son ‘‘Livre noir’’, il encourt 2 ans de prison. Vidéo.
Des juristes affirment que Moncef Marzouki, qui n’est plus député du Congrès pour la république (CpR) depuis qu’il a occupé le Palais de Carthage, n’a plus d’immunité parlementaire. Et, à ce titre, il est tenu pour responsable, lui et tous ceux qui ont collaboré avec lui, de l’édition de ce livre qui n'entre pas dans ses prérogatives présidentielles. Toute personne ayant trouvé son nom dans ce livre, qu’elle soit impliquée ou non avec l’ancien régime, peut donc intenter un procès contre la présidence de la république. Sans parler du timing de l’édition du livre controversé, ses visées électorales et le trouble qu’il jette en cette phase difficile dans le pays, M. Marzouki encourt, selon le juriste Amine Mahfoudh, 2 ans de prison pour ne pas avoir respecté la loi, en utilisant les archives de la présidence alors qu’il doit les garder précieusement, conformément au sermon qu’il a prêté devant le peuple. Amine Mahfoudh a ajouté aux médias que ceux qui veulent poursuivre en justice Adnen Mansar, le porte-parole de la présidence de la république, et autres personnes impliquées, peuvent dès maintenant saisir la justice. «Le peuple a le droit de connaître la vérité, mais c'est à travers la loi. Aujourd'hui, nous n'avons même pas de constitution et Moncef Marzouki et autres responsables du gouvernement sont appelés à donner l'exemple aux citoyens en matière de respect de la loi. Le président a enfreint la loi et a mélangé entre son poste de président et son appartenance au CpR», a ajouté Amine Mahfoudh. Z. A. |