Les membres du Hizb Ettahrir, qui préparent un meeting pour dénoncer le corps sécuritaire, appellent à «la poursuite des responsables politiques qui gouvernent sans se baser sur les principes de la charia.»
Suite à leur rencontre, le 3 décembre, avec Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, 3 membres du parti islamiste radical, Hizb Ettahrir, qui rejette les principes même de la démocratie et des élections, Abderraouf Amri, Arbi Karbala et Slim Smida, se sont fendus d’un communiqué, publié jeudi 5 décembre, où ils expliquent les positions de Hizb Ettahrir, ainsi que son rôle dans le paysage politique. Selon le communiqué, le parti salafiste dirigé par Ridha Belhaj affirme «défendre en priorité les intérêts des gens et vise à instaurer un Etat islamique, gouverné selon les principes de la chariâ.» Il condamne, par conséquent, tous ceux qui «gouvernent sans revenir à ces principes.» La délégation représentant Hizb Ettahrir a profité de la rencontre avec le ministre de l’Intérieur pour l’interroger à propos du projet de mettre en place une «sécurité républicaine», principale revendication des syndicats des forces de l’ordre. La délégation a précisé, à cette occasion, que «seul un corps de sécurité défendant les principes de l’islam et issu du peuple peut servir les intérêts des gens.» Les membres du parti islamiste radical ont aussi condamné les récentes descentes de la police dans les mosquées (occupées par des extrémistes religieux, NDLR), qui seraient, selon eux, des «opérations destinées à plaire à l’Occident, alors qu’il est temps de donner une chance à la réussite de la révolution grâce à un retour à l’islam.» Z. A. |