tarak kahlaoui 5 2Tarek Kahlaoui est revenu sur son article de 2007, ‘‘Journal d’un politicien raté’’, signé sous le pseudonyme Tahar Lassoued, où il a descendu en pièces son actuel patron, Moncef Marzouki. «Les choses ont changé depuis», a-t-il dit.

Intervenant sur Shems FM, le président de l’Institut des études stratégiques (ITES), un fantomatique think tank rattaché à la présidence de la république, a déclaré : «Il m’est arrivé d’écrire avant 2007 des articles critiques. Après 2008, j’ai repris mon vrai nom… Concernant cet article, j’ai critiqué Moncef Marzouki mais, aujourd’hui, le contexte est différent. Je suis avec lui et ceci est une preuve que nous vivons en démocratie au sein du parti… J’ai répondu en fait à un article qu’il avait écrit. Quelques mois après la révolution, je me suis rapproché du Congrès pour la république (CpR)».

Traduction sans fioriture ni chichi: au prochain changement, je retournerai ma veste...

Ce que M. Kahlaoui ne dit pas c’est qu’il a écrit cet article pour plaire à l’entourage de Ben Ali et faire des appels du pied au dictateur en s’attaquant à l’un de ses plus redoutables ennemis.

M. Kahlaoui, qui a affirmé n’avoir pas participé à la rédaction du ‘‘Livre noir’’ publié par la présidence de la république (et on est censés, bien sûr, le croire sur parole !), aurait dû s’étonner de ne pas voir son nom y figurer, lui qui s’est acoquiné avec Sakher El Materi, le gendre de l’ex-président Ben Ali. Et lui a ciré les bottes en pratiquant un honteux entrisme au profit d’Ennahdha, parti qu’il n’a jamais vraiment quitté et qu’il sert toujours... tout en étant au CpR, une blague (ou un leurre) qui se prend pour un parti.

Arrogant et ne craignant pas le ridicule, M. Kahlaoui affirme aussi, sans ciller, qu’il est victime d’une campagne montée par les corrompus liés à l’ancien régime contre la publication du ‘‘Livre noir’’.

«Ceux qui sont touchés par le contenu n’ont qu’à saisir la justice et ne pas s’attaquer à ma personne», a précisé le président de l’ITES... Il n’a cependant pas répondu sur le fond des critiques qui lui ont été adressées: ses mensonges, sa duplicité, ses pitoyables déguisements, ses retournements de veste successifs, son opportunisme désormais légendaire, etc.

On sait maintenant que «Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose» est la devise de M. Kahlaoui.

Z. A.