Issam Dardouri, président de l’Association tunisienne pour une sécurité républicaine (ATSR, section de Tunis), qui comparait vendredi 6 décembre devant le juge d'instruction, a découvert, jeudi, le siège de son bureau saccagé et pillé.
Issam Dardouri a écrit sur sa page Facebbok qu’il s’est rendu, jeudi en fin d’après-midi, comme son habitude, au siège de l’association à Tunis et, à son grand étonnement, il a découvert que la serrure a été changée. «J’ai contacté le responsable du magazine de l’association pour avoir des explications. Ce dernier m’a informé que la décision a été prise par le bureau principal (qui se trouve à Kasserine, NDLR) de geler les activités du bureau de Tunis. J’ai alors fait appel à un huissier de justice pour faire un constat». En plus du saccage du bureau, plusieurs documents ont bizarrement disparu. «Dont les témoignages que je devrais produire demain au juge», a tenu à préciser M. Dardouri. Le dirigeant syndicaliste a indiqué que «le chargé des associations au sein du Premier ministère a rencontré récemment un responsable du bureau de l’association mère». Ceci explique-t-il cela? Le 20 novembre dernier, Issam Dardouri a déclaré, lors d’une conférence de presse à Tunis, que l’ouverture d’une enquête sérieuse sur le terrorisme par une commission judiciaire indépendante s’impose. Il a également déploré un certain laxisme dans le traitement du dossier du terrorisme et les nombreuses erreurs commises par les responsables sécuritaires qui ont causé des pertes humaines et plusieurs blessés. Issam Dardouri doit être entendu vendredi à 9H00 en tant que témoin par le juge d'instruction de la 3e chambre auprès du tribunal de première instance de Tunis. Z. A. |