Après les Ligues de protection de la révolution (LPR), milices au service d’Ennahdha, voici la Coordination nationale de soutien à la révolution (CNSR), une autre milice au service de la Troïka au pouvoir, créée il y a 2 jours.
Selon son communiqué rendu public vendredi 6 décembre, ladite Coordination est composée des partis Wafa (Layauté), Jibhat Al-Islah (Front de la réforme), El-Assala (Authenticité), Al-Adala Wa-Tanmia (Justice et développement), des Révolutionnaires du Kram (membres des LPR), du Mouvement salafiste, du Front des associations islamistes, du Mouvement des Frères musulmans, de l’Organisation tunisienne du travail (OTT), de l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE) et autres associations de la nébuleuse islamiste. L’objectif de cette assemblée, constituée de partis, associations et groupements satellites du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir), et conduite par le député Abderraouf Ayadi, un fervent adepte des jihadistes d’Ansar Charia, c’est de défendre le gouvernement islamiste en place et d’empêcher son changement. Ses composantes se donnent rendez-vous le 17 décembre, date du 3e anniversaire de l’auto-immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, étincelle ayant déclenché la chute de l’ancien régime, pour un rassemblement devant le palais du gouvernement à la Kasbah, en vue d’appeler à sauvegarder la révolution et à empêcher les contre-révolutionnaires de revenir sur le devant de la scène. Les révolutionnaires, on l’a compris, ce sont les islamistes (qui, faut-il le rappeler, étaient terrés chez eux jusqu’à la chute de Ben Ali), et les contre-révolutionnaires, ce sont, on l’a aussi compris, les opposants à l’actuel régime islamiste, qui ont, pour la plupart, contribué à la révolution et à la chute de l’ancien régime. C’est le monde à l’envers, en somme ! Les dictatures fascistes, on le sait, aiment réécrire l’histoire se donner le beau rôle et combattre leurs ennemis. Ennahdha, ses alliés et ses satellites, qui ont accédé au pouvoir sur la base de promesses non tenues, ont déjà commencé ce travail de falsification. Z. A. |