Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, «cherche à renverser le pouvoir légal. Mais il peut toujours courir, il n’y parviendra pas», a déclaré Samir Ben Amor, député du Congrès pour la république (CpR).
Au lendemain de l’intervention de Béji Caïd Essebsi sur Nessma TV, au cours de laquelle ce dernier a défendu l’idée de mettre en place un Haut comité d’Etat pour gouverner le pays au cours du restant de la phase transitoire, Samir Ben Amor a écrit, lundi 9 décembre, sur sa page Facebook officielle, que la journaliste de Nessma TV, Meriem Belcadhi, dans sa manière de poser les questions, n’a fait que servir la soupe à M. Caïd Essebsi. «Elle n’était pas dans son rôle de journaliste», a-t-il tranché. Voici pour la forme, mais pour ce qui est du fond, M. Ben Amor a déclaré qu’après le refus catégorique d’Ennahdha de partager le pouvoir avec Nida Tounes, M. Caïd Essebsi revient à la charge et demande publiquement à Ennahdha de l’associer au pouvoir, à travers la mise en place d’un Haut comité d’Etat, et d’exclure ainsi les autres alliés politiques du parti islamiste (CpR et Ettakatol). «M. Caïd Essebsi a confirmé, lors de cette interview, son ambition d’arriver coûte-que-coûte au pouvoir, sans passer par les élections», a encore dit M. Ben Amor. Le député a rappelé «à ceux qui l’ignorent» que le Haut comité d’Etat, mis en place en Algérie en 1992, «était l’aboutissement d’un putsch militaire qui a mis fin à la transition démocratique», ajoutant que les députés empêcheront les défenseurs de ce scénario de parvenir à leur but. «Ils ne parviendront pas, ils ne parviendront pas, ils ne parviendront pas», a-t-il insisté à la manière de son président provisoire de la république Moncef Marzouki. Z. A. |