C’est, en tout cas, ce que soupçonnent nos confrères de ‘‘Tunisie Secret’’ qui ont révélé que le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a «arrangé» l’état civil de sa mère pour pouvoir accéder à la présidence.
Pourquoi M. Marzouki a-t-il éprouvé le besoin de rectifier son acte de naissance, une semaine avant de prêter serment, le 13 décembre 2011, plus exactement à la mention «mère de nationalité tunisienne»?, s’interroge ‘‘Tunisie Secret’’. «En quoi cela était-il important et urgent de préciser que sa mère, décédée depuis plusieurs années, était de nationalité tunisienne?», insiste encore le journal. Selon ‘‘Tunisie Secret’’, le 6 décembre 2011, le tribunal de première instance de Grombalia, «sous le chantage de Mohamed Abbou et Samir Ben Amor, a rendu un jugement attestant, post mortem, que la mère de Moncef Marzouki est bel et bien de nationalité tunisienne.» Le document en question, dont une copie scannée est publiée par le journal, indique dans la rubrique ‘Observations’, en bas de l’acte, à la suite de deux observations relatives au mariage puis au divorce de M. Marzouki, ce qui suit: «Par jugement en rectification émanant du tribunal de première instance de Grombalia, le 6 décembre 2011, sous le numéro 80180, l’acte présent a été modifié comme suite: la nationalité de la mère du titulaire de cet acte de naissance est bien tunisienne». Le journal, qui a des doutes sur la nationalité de la mère de M. Marzouki, qui serait marocaine, se garde cependant d’être affirmatif, mais souligne ses «fortes présomptions qu'il s'est passé quelque chose de grave et d’illégal», ajoutant qu’il pourrait s’agir là d’une «affaire qui devrait déchoir le président intérimaire de ses fonctions protocolaires» (sic!). Et pour cause, l’article 40 de la Constitution tunisienne version 2009, indiqué ceci : «Peut se porter candidat à la présidence de la République tous Tunisiens jouissant exclusivement de la nationalité tunisienne, de religion musulmane, de père, de mère, de grands pères paternels et maternels tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité». I. B. |