Les gardes-du-corps qui veillent sur la sécurité de certaines personnalités politiques seraient-ils des espions qui font des rapports détaillés quotidiens au président provisoire de la république Moncef Marzouki?
C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé, au cours d’une conférence de presse, mercredi, le journaliste Safi Saïd, dont le nom a été cité dans le ‘‘Livre noir’’, édité par la présidence de la république, et consacré au système de corruption de l’ancien régime. Dans le procès qu’il a fait à M. Marzouki au cours de sa conférence de presse, Safi Saïd a cru devoir interpeller les personnalités politiques bénéficiant de la protection des gardes-du-corps mis à leur disposition par les autorités sécuritaires. Selon le journaliste, ces derniers ne doivent se réjouir de disposer d’une telle protection, car ils sont, en réalité, soumis à une surveillance rapprochée et contrôlée directement par les services de sécurité de la présidence provisoire de la république. «Les gardes-du-corps font un rapport détaillé sur les activités des dirigeants politiques qu’ils protègent et le remettent au président qui sait tout sur eux», a dit Safi Saïd. Z. A. |