Manar Skandrani demande à Adnen Mansar, chef du cabinet de la présidence provisoire de la république, de prouver que Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, a trahi son allié historique, Moncef Marzouki, chef du Congrès pour la république (CpR).
Dans une interview accordée au quotidien ‘‘Attounissia’’ dans sa livraison du jeudi 12 décembre, Manar Skandrani, un proche d’Ennahdha, a demandé à Adnen Mansar, soit de prouver la «trahison» de Rached Ghannouchi, avec des preuves tangibles à l’appui, soit de présenter des excuses suivies de sa démission. Etant actuellement en voyage, Adnen Mansar doit, dès son retour en Tunisie, rendre des comptes à Ennahdha et aux Tunisiens à propos de ses déclarations relatives à cette soi-disant «trahison», rapportées hier par le journaliste Safi Saïd. Ce dernier, qui a trouvé son nom dans le ‘‘Livre noir’’ sur le système de corruption de l’ancien régime, édité par le bureau de la communication de la présidence provisoire de la république, a affirmé que Adnen Mansar lui a dit, au cours d’une récente entrevue, que le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, qui se sent trahi par Ennahdha, a assaini l’armée et imposé son contrôle sur le ministère de la Défense. Et Safi Saïd d’en conclure que M. Marzouki serait sur le point de faire un coup d’Etat et de se retourner contre ses alliés islamistes. Z. A. |