Les partis politiques participant au dialogue national ne sont pas parvenus, samedi tard dans la soirée, à un consensus autour du nom du prochain chef du gouvernement. Les Tunisiens sont au bord de la crise de nerfs.
Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Houcine Abassi, qui conduit le dialogue national avec les responsables de 3 autres organisations nationales (Utica, Ordre des Avocats, LTDH), a repris sa litanie dont les Tunisiens se sont déjà lassés. «Samedi matin est l'ultime chance pour parvenir à un compromis», a-t-il déclaré, sans être assuré d’avancer dans le processus d’accord sur le nom du prochain chef de gouvernement. Processus qui a démarré début octobre, sans enregistrer la moindre avancée. M. Abassi, qui parlait à l'issue d'une réunion de concertation, poursuivie vendredi, jusqu'à environ une heure du matin, a indiqué qu'une conférence de presse aura lieu samedi, en milieu de journée, pour annoncer la réussite ou l'échec du dialogue. Selon des sources informées, la réunion du dialogue a fait ressortir qu’Ahmed Mestiri a été appuyé par les partis Ennahdha, Al-Jomhouri et Ettakatol, alors que Nida Tounes, le Front populaire et Al-Massar ont soutenu Mohamed Ennaceur. Le parti de l'Alliance démocratique a, de son côté, appuyé ces deux candidats, renvoyant ainsi ces deux blocs dos-à-dos, comme pour aggraver le bocage et l’extrême polarisation politique paralysant le pays et qui oppose les islamo-conservateurs et les démocrates progressistes. Le parti de Mohamed El-Hamdi a manqué de courage, car il avait la possibilité de trancher dans un sens ou dans l'autre, mais il a refusé d'assumer ses responsabilités et s'est, très courageusement, réfugié dans une malencontreuse neutralité. C'est la politique du «tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil» qui n'a jamais rien fait fait avancer. En attendant, les Tunisiens n'en peuvent plus d'attendre une solution qui ne vient pas et de regarder des dirigeants politiques s'affairer devant eux, calculateurs mais impuissants, et surtout irresponsables. La réunion de concertation a réuni, en plus des organisations formant le quartette, les parti Ettakatol, Al-Jomhouri, Al-Massar, Ennahdha, Nida Tounes, Front populaire et Alliance démocratique. I. B. |