Le groupe terroriste Ansar Charia s’invite au dialogue national et appelle le chef du gouvernement Mehdi Jomaâ, nouvellement nommé, à... appliquer la charia (loi islamique) sinon c’est la rue qui s’en occupera!
Les partisans d’Abou Yadh, leader d’Ansar Charia, organisation classée terroriste, se sont rassemblés dimanche au marché hebdomadaire de la cité Ettahrir (quartier populaire à la lisière ouest de Tunis), brandissant leurs bannières d’Al-Qaïda et appelant les citoyens soutenir l’application de la chariâ. «Fiqou» (réveillez-vous) : tel est le slogan d’Ansar Charia, dont les partisans sont persuadés que «Mehdi Jomâa ne sera pas au service des Tunisiens mais de l’Occident.» «Ne vous laissez pas faire, ils vont bafouer votre vie», ont-ils lancé. Mardi 17 décembre, les adeptes d’Ansar Charia prendront part au sit-in de la Kasbah, aux côtés de la Coordination nationale de soutien à la révolution (CNSR), pour soi-disant appeler à la réalisation des objectifs de la révolution, dont... l’application de la chariâ. Créée la semaine dernière, la CNSR est composée des partis Wafa (Layauté), Jibhat Al-Islah (Front de la réforme), El-Assala (Authenticité), Al-Adala Wa-Tanmia (Justice et développement), des Révolutionnaires du Kram (membres des LPR), du Mouvement salafiste, du Front des associations islamistes, du Mouvement des Frères musulmans, de l’Organisation tunisienne du travail (OTT), de l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE) et autres associations de la nébuleuse islamiste: autant d’instruments aux mains du parti Ennahdha. Z. A. |