L'Union Européenne (UE) espère voir la Tunisie parvenir à se stabiliser, parachever son processus de transition et contribuer à l'élargissement de l'expérience démocratique et du développement solidaire à la région méditerranéenne.
C’est ce qu’a indiqué, lundi, Hannes Swoboda, président du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen. Le parlementaire européen, qui s’exprimait lors de sa rencontre avec le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, au Palais du Bardo, a estimé que la Tunisie dispose des meilleurs atouts pour réussir et devenir un modèle de stabilité dans la région. Sa position en tant que passerelle entre les deux rives de la Méditerranée l'habilite à contribuer à l'élargissement de l'expérience démocratique et du développement solidaire à la région méditerranéenne, a-t-il ajouté. De son côté, le président de l'ANC a informé son interlocuteur de l'avancement du projet de constitution, qui est parvenu à des compromis importants sur des questions des droits et libertés dont celles de presse, d'expression et d'opinion, ainsi que sur la création d'institutions démocratiques pour la première fois en Tunisie et la conciliation entre l'identité arabo-islamique et l'ouverture sur les principes universels des droits de l'Homme. La Tunisie entame la dernière étape de la transition démocratique, a-t-il souligné, ajoutant que le consensus entre les protagonistes politiques a nécessité des efforts considérables. Reste que l'Etat devra désormais gagner les enjeux socio-économiques et satisfaire aux attentes du peuple tunisien. M. Ben Jaâfar a indiqué, selon Mufdi Messedi, porte-parole du président de l'ANC, que le prochain gouvernement, dont le chef a été désigné par le dialogue national en la personne de Mehdi Jomaâ, aura pour principale mission d'instaurer la paix sociale, afin de pouvoir travailler en toute quiétude et réunir les meilleures conditions pour la tenue des prochaines élections. I. B. (avec Tap). |