Souhail Alouini, secrétaire général de l’Union patriotique libre (UPL) a annoncé mardi 17 décembre sa démission, estimant que sa mission a pris fin avec la réussite du Dialogue national et la nomination d’un nouveau chef de gouvernement.
M. Alouini, qui annonçait sa décision sur sa page Facebook, a indiqué que sa démission avait été présentée au président du parti, l’homme d’affaires Slim Riahi, depuis le 1er octobre 2013. Ce dernier, compte tenu de la situation dans le pays, lui aurait demandé de patienter quelques jours en attendant l’aboutissement du dialogue national. M. Alouini, originaire de Kairouan, est né il y a 57 ans à Tunis. Il a fait ses études secondaires au lycée Sadiki à Tunis. Son père, agrégé de la Zitouna, a été un imam et directeur du Centre islamique et culturel de Bruxelles. Nous reproduisons ci-dessous le texte de cette démission: «Via ma page personnelle et officielle, j'annonce ma démission de l'Union patriotique libre et de mon poste de secrétaire général de ce parti. Cette démission remonte au 1/10/2013. Attestée par un PV du bureau politique, elle a été reportée en raison de la situation politique dans le pays et à la demande du Président du parti. Mon adhésion à l’UPL était motivée par mon désir de servir ma patrie à partir d'une position politique, les idéaux du parti correspondaient et continuent de correspondre aux miens, j'entends le centrisme libéral pragmatique sans connotation idéologique. Ma touche personnelle au programme fut la gouvernance ouverte et transparente, concept pour lequel j’ai milité au sein du mouvement OpenGovTn durant l'année qui a précédé mon adhésion au parti. Mon retour en Tunisie fut en 2011 après 17 ans de séjour à l'étranger, et c'est la révolution tunisienne qui m'a poussé à rentrer car j'y croyais et y crois encore, et malgré les soubresaut de notre révolution, je reste convaincu qu'un avenir florissant nous attend à condition de nous atteler rapidement à la tâche même si elle est énorme. J'ai participé récemment au dialogue national en représentant le parti et une des raisons de mon optimisme était la désignation tant attendue du chef de gouvernement. Ce n'est qu'une étape de la feuille de route parmi tant d'autres mais qui reste importante pour le démarrage du processus. Pour ma part je considère que la mission que me suis donnée s'est pleinement achevée par cette nomination salutaire pour la Tunisie. L'exercice de la politique en cette période est difficile et il me peine de constater l'absence d'éthique nécessaire à l'instauration d'une gouvernance transparente. Car, 3 ans après notre révolution, nous n'avons en aucun cas réussi à surmonter l'opacité de notre système. Servir ma patrie est et demeure ma seule ambition, et je continuerais à œuvrer dans ce sens quelle que soit ma position. Et pour conclure j'adresse mes sincères remerciements aux cadres et militants du parti en les assurant que je resterais fidèle à moi même et à mes idéaux». Dr Souhail Alouini |