Le tribunal de première instance de Tunis a décidé, mercredi, de nommer trois administrateurs judiciaires pour s’occuper des archives de la présidence de la république.
Suite aux nombreuses plaintes déposées contre Moncef Marzouki, président provisoire de la république et son porte-parole Adnen Mansar, relatives à la publication du ‘‘Livre Noir’’ du système de propagande sous Ben Ali, en dehors de tout cadre légal et avant la mise en place de la justice transitionnelle, le juge d’instruction de la 17e chambre du tribunal de première instance de Tunis a nommé 3 administrateurs judiciaires pour gérer les archives de la présidence de la république. Le tribunal a décidé, d’un autre côté, de reporter au 25 décembre courant l’examen de la plainte déposée par l’Espérance sportive de Tunis à l’encontre du président Marzouki, pour l’interdiction de la diffusion du ''Livre Noir'', et cela à la demande du chargé du contentieux de l’État, afin de pouvoir répondre aux preuves juridiques présentées par la partie plaignante. Intervenant sur la chaine BBC arabe, M. Marzouki a plaidé non coupable, puisque, a-t-il indiqué, il n’avait pas l’intention de diffuser le livre en question, qui aurait été «volé de l’imprimerie» (sic !). La présidence provisoire, visiblement gênée par le tollé général soulevé par la publication de ce livre, cherche à botter en touche et se perd en justifications oiseuses. Z. A. |