Le chef du cabinet de la présidence de la république Adnen Mansar n'a pas répondu, vendredi, à la convocation du procureur adjoint de la république au tribunal de première instance de Tunis à propos du ‘‘Livre Noir’’.
Par son absence, Adnen Mansar s’expose, légalement, à des poursuites pénales et le juge d’instruction pourrait même lancer un mandat d'amener à son encontre. La convocation de M. Mansar a été ordonnée suite à l’ouverture d’une enquête judiciaire concernant la publication du ‘‘Livre Noir’’ par le service de la communication de la présidence de la république. Celle-ci a utilisé, en dehors de tout cadre légal, les archives de la présidence pour régler ses comptes avec certains journalistes insoumis. Lors de son intervention à la télévision Watania 1, Adnen Mansar a défendu cette publication et annoncé, avec sa morgue habituelle, qu’un «second tome du ‘‘Livre noir’’ sera publié et citera d’autres noms de corrompus sous Ben Ali». Dans une interview accordée à la BBC Arabic, le président provisoire de la république Moncef Marzouki a déclaré que le livre n’était pas destiné au grand public, ajoutant qu’un exemplaire a dû être volé de l’Imprimerie officielle. Le syndicat de l’Imprimerie officielle, soutenu par le Syndicat général de la culture et des médias (UGTT), se défend contre les accusations gratuites portées contre la vénérable institution par le président Marzouki, visiblement gêné par le tollé général provoqué par la publication du ‘‘Livre noir’’. Z. A. |