Selon Ajmi Lourimi, président du bureau de l'information d'Ennahdha, le prochain gouvernement de Mehdi Jomaâ pourrait compter des ministres issus du cabinet Ali Larayedh.
Ajmi Lourimi, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, a déclaré sur Shems FM que le prochain gouvernement, en cours de constitution par le ministre de l’Industrie sortant, Mehdi Jomaa, pourrait comporter des ministres actuellement en poste. A qui M. Lourimi pense-t-il exactement? A Mehdi Jomaâ, sans doute, mais encore? Moncef Ben Salem, ministre sortant de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avait indiqué, la semaine dernière, que le changement des ministres n’est pas apprécié au sein des différents ministères car, a-t-il expliqué, les nouvelles nominations pourraient perturber la transition politique au lieu de la faire avancer. Abdelwaheb Maatar, ministre du Commerce et de l’Artisanat, fait lui aussi partie des membres de l’actuel gouvernement qui s’accrochent à leur maroquin. Aussi établie-t-il un lien de cause à effet entre la démission du gouvernement et l’achèvement du processus constitutionnel par l’adoption de la nouvelle constitution. Reste qu’un bis repetita du gouvernement Larayedh ne serait très apprécié (c’est un euphémisme) d’une majorité de Tunisiens, qui ont demandé le départ de la Troïka, la coalition au pouvoir dominée par le parti islamiste Ennahdha, parce qu’elle a consommé sa légitimité depuis plus d’un an et qu’elle s’est montrée incompétente et incapable de répondre aux attentes des Tunisiens : économie en berne, baisse du pouvoir d’achat, chômage, insécurité, violence, assassinats politiques, terrorisme… La feuille de route du Quartet parle, rappelons-le, de manière claire, de la formation d’un gouvernement de technocrates indépendants. Ce qui n’est pas exactement le cas de MM Ben Salem et Maatar. Y. N. M. |