Rached Ghannouchi, le très informé président d’Ennahdha, déplore une bien mystérieuse «alliance entre les ennemis de la démocratie et le terrorisme». Et n’écarte pas de nouveaux actes terroristes dans le pays.
Selon ‘‘Al-Quds Press’’ du mardi 24 décembre 2013, citant Rached Ghannouchi, de dernier a déclaré qu’«Ennahdha a fait beaucoup de concessions pour que la Tunisie n’importe pas un modèle de démocratie ratée», par allusion à la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en Egypte. Selon le leader islamiste, son parti, «tout en étant le parti majoritaire, a privilégié l’intérêt national afin de contribuer à la réussite de la transition démocratique.» Le leader d’Ennahdha a ajouté que «la Tunisie a dépassé le cap difficile en adoptant le dialogue national», par allusion, sans doute, aux mouvements de protestation ayant suivi l’assassinat des dirigeants de l’opposition Chokri Belaïd (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013) ayant failli emporter le gouvernement de coalition 1 (Hamadi Jebali) et 2 (Ali Larayedh). M. Ghannouchi voit, bien sûr, tout en rose en Tunisie. Le seul point noir dans le pays est, cependant, «l’alliance entre les ennemis de la démocratie et les terroristes», dit-il, en gardant le mystère sur l’identité des «ennemis de la démocratie», sachant que les auteurs des attentats terroristes ne sont pas les partisans de Nida Tounes (centre-droite), ou du Front populaire (gauche), mais des éléments de la mouvance salafiste jihadiste avec lesquels M. Ghannouchi a toujours maintenu des liens politiques et qu’il considérait même comme ses «enfants», selon ses propres mots. «A chaque fois qu’on avance dans le processus de transition démocratique, un attentat se produit», a expliqué M. Ghannouchi, n’écartant de nouveaux attentats terroristes dans les prochains jours. Z. A. |