Comme déjà colporté par des bruits de couloir, le Parti républicain (Al-Jomhouri, centre-gauche) a décidé de se retirer de l'Union pour la Tunisie (UpT), tout en restant membre du Front de salut national (FSN).
C’est la secrétaire générale du parti, Maya Jribi, qui a fait cette annonce, à l'issue de la réunion du comité central d’Al-Jomhouri, dimanche 29 décembre, à Sousse, indiquant que cette réunion a été l'occasion d'évaluer les activités de l'UpT environ une année après sa formation (29 janvier 2013) pour conclure qu'elles n'ont pas été à la hauteur de la déclaration constitutive. L’UpT, une coalition de partis d’opposition regroupant Nida Tounes, Al-Jomhouri, Al-Massar, le Parti socialiste et le Parti du travail patriotique démocrate, n'a pas accompli la mission qui lui est dévolue, qui est de constituer un front politique et électoral, a expliqué Mme Jeribi, ajoutant que la structure de coordination de l'Union ne s'est pas réunie depuis l'adhésion d’Al-Jomhouri au FSN, lors de sa constitution en août 2013, et qui regroupe les partis déjà cités avec le Front populaire (coalition de partis de la gauche radicale) et un groupe d’associations dans un large front appelant à la constitution d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes. Maya Jeribi a relevé que le comité central de son parti reste attaché à l'unité de l'opposition démocratique au sein du Front de salut national et appelle à coordonner avec ses différentes composantes pour en clarifier la plate-forme et les objectifs en cette étape critique que traverse le pays. La déclaration du comité central du parti républicain estime que le dialogue national (parrainé par le quartette d’organisations nationales: UGTT, Utica, Ordre des avocats, LTDH) n'a pas réussi à mettre un terme à la division politique et à parvenir au consensus nécessaire pour le prochain gouvernement de manière lui permettant de relever les défis économiques et sécuritaires. Le comité central du Parti républicain appelle également à suivre de près la formation du gouvernement, son degré d'indépendance et son engagement à mettre en route un programme répondant aux attentes des Tunisiens, avec le rétablissement de la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la violence, la dissolution des Ligues de protection de la révolution (des milices violentes au service d’Ennahdha) et la révélation de la vérité sur les assassinats des dirigeants de l’opposition: Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. I. B. (avec Tap). |