iyad dahmani 12 30Le député Tarek Bouaziz a failli, dans la nuit du dimanche à lundi 30 décembre, agresser physiquement son collègue Iyad Dahmani, du parti Républicain (Al-Jomhouri). Il en a été empêché par certains de ses collègues. VIDEO.

Iyad Dahmani s’est insurgé contre le «hold up» commis par les députés d’Ennahdha, qui ont voté tard dans la nuit du dimanche à lundi une proposition de loi instaurant le fond Al-Karama pour payer des compensations aux anciens prisonniers politiques du mouvement islamiste.

Cela semble avoir déplu (c’est un euphémisme) à son collègue Tarek Bouaziz, qui a failli lui asséner des coups de poing, n’eut été l’intervention de certains autres députés qui se sont interposés et l’ont empêché de commettre l’irréparable.

Elu sur une liste d’Al-Âridha dans la circonscription de Nabeul 1, Tarek Bouaziz est passé par l’ex-parti de la Fidélité et de l’Ouverture de l’homme d’affaires Bahri Jelassi, avant d’échouer au Parti de la République du patron de Hannibal TV, Larbi Nara, ce qui en dit long sur sa force de conviction et la solidité de ses engagements politiques.

Véritable girouette politique, M. Bouaziz a-t-il voulu mouiller la chemise pour Ennahdha en défendant la position indéfendable de ses députés et en agressant physiquement l’un des députés de l’opposition? On est tenté de le penser.

Aux yeux de M. Bouaziz, qui confond pugilat et débat d’idée, Iyad Dahmani a commis un crime de lèse-majesté en accusant ses collègues de la troïka, la coalition au pouvoir, de «considérer le budget de l’Etat comme un butin de guerre ou un gâteau à partager». Ce qui est la triste réalité...

Z. A.