Selon le président du bureau politique du parti El-Amen, Moez Kammoun, Hizb Ettahrir, parti islamiste radical rejetant les principes de constitution et de démocratie représentative, n’aurait pas dû être autorisé en Tunisie.
Tout parti qui ne reconnait ni la constitution ni les lois de la république comme «l’exigent les décrets lois sur les partis (N° 2001-87), et cherche à imposer la religion dans le domaine politique, ne devrait pas avoir sa place sur la scène politique», a déclaré Moez Kammoun, président du bureau politique du parti El-Amen. Et d’ajouter: «Je pense notamment à Hizb Ettahrir. Ce parti, avec notre respect pour ses militants et dirigeants, refuse la constitution. Il n’a donc rien à faire dans le paysage politique tunisien». Le 12 mars 2011, soit 3 mois après la révolution, Hizb Ettahrir, parti encore non reconnu, a déposé un dossier d’autorisation auprès du ministère de l’Intérieur. Mais sa demande a été rejetée. Son leader, Ridha Belhaj, a dû attendre l’accès au pouvoir du parti islamiste Ennahdha, après les élections du 23 octobre 2011, pour se voir enfin délivrer le fameux sésame, le 17 juillet 2012. Depuis, les dirigeants de ce parti ne cessent d’exiger l’adoption de la charia (loi islamique) à la place de la constitution, en multipliant les manifestations et les déclarations. Ils ne cessent aussi de rejeter le principe des élections, de boycotter le drapeau national et d’appeler à l’instauration du califat islamique. Z. A. |