samir dilou 5 21Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle, plaide pour le fonds Al-Karama et critique les défenseurs des droits de l’homme qui ont renié le droit au dédommagement des anciens prisonniers politiques.

«Ce qui m’agace, ce ne sont pas les déclarations des dirigeants politiques opposés à la création du fonds Al-Karama (Dignité), mais celles des défenseurs des droits de l’homme, disant que le militantisme ne doit pas être monnayé», explique M. Dilou.

Sans l’intervention d’un député, ayant déclaré qu’«Ennahdha fait voter des lois et pille le pays alors que les citoyens dorment» (Iyad Dahmani du parti Al-Jomhouri, NDLR), «le fonds Al-Karama n’aurait pas suscité une telle polémique et tant de réactions hostiles», a ajouté M. Dilou.

«Ce qui m’inquiète davantage, ce sont les réactions hostiles à ce fonds exprimées par certains défenseurs des droits de l’homme, avec qui j’ai voyagé à Genève, Casablanca et ailleurs, et qui étaient tous d’accord sur le principe de dédommagement des anciens prisonniers politiques… Ce principe est inscrit dans la justice transitionnelle qui a été adoptée sans susciter de polémique», a renchéri le ministre.

Z. A.