Selon des bruits de coulisses, Mehdi Jomaâ voudrait garder les ministres de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, des Technologies de la communication et de l’information Mongi Marzouk, de l’Equipement et de l’Environnement Mohamed Salman, ainsi que le Secrétaire d'Etat chargé de l'Energie et des Mines Nidhal Ouerfelli, qui pourrait être élevé au rang de ministre.

Ces derniers sont considérés comme des technocrates sans obédience politique et qui ont une bonne maîtrise de leurs secteurs respectifs. Leur maintien permettra aussi d’assurer la continuité dans leurs départements, considérés comme étant sans grands enjeux politiques.

Mehdi Jomaâ a récemment déclaré aux médias qu’il est seul responsable de la constitution de son équipe et que personne ne prendra la décision à sa place ou lui dictera ce qu’il a à faire. On voudra bien le croire...

Les responsables de l’opposition, pour leur part, attendent de voir le prochain chef du gouvernement à l’oeuvre avant de le juger. Selon eux, il doit appliquer à la lettre la «feuille de route» du Quartet d'organisations nationales parrainant le dialogue national (UGTT, Utica, Ordre des avocats et LTDH), et ce en nommant un cabinet de compétences indépendantes, en révisant les nominations partisanes dans l’administration publique, en accélérant la dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service d’Ennahdha, et en mettant en place les conditions d’une relance économique et de la tenue d’élections libres et transparentes dans des délais acceptables...

Z. A.