tunisie revolution 10 2Dans un communiqué, publié à l’occasion du 3e anniversaire de la révolution, 6 organisations nationales et internationales déplorent «une stagnation voire un recul dans plusieurs domaines essentiels.» Nous reproduisons ce communiqué ci-dessous.

La Tunisie s’apprête à célébrer le 3e anniversaire de sa révolution et à adopter sa nouvelle constitution. Alors qu’un gouvernement de compétences est en train d’être désigné, le constat global des 3 années écoulées est toutefois celui d’une stagnation voire d’un recul dans plusieurs domaines essentiels.

Les organisations signataires appellent les autorités et acteurs politiques à s’atteler sans plus de délais à l’instauration d’un État de droit garant des droits humains et des libertés. Trois ans après le soulèvement, les acteurs de la transition politique tardent à traduire en actes, quand ils ne les ont pas bafouées les revendications de «Liberté, Dignité et Égalité» portées haut et fort par les Tunisien(ne)s pendant la révolution.

Depuis 2011, les organisations de défense des droits humains tunisiennes et internationales ont sans relâche adressé des recommandations aux autorités compétentes.

Certaines avancées ont été enregistrées, celles-ci ont le plus souvent été le résultat de la mobilisation et de la pression d’une société civile déterminée.

La transition va sans aucun doute connaître des développements essentiels pour l’avenir de la Tunisie en 2014.

Les autorités tunisiennes et la classe politique doivent impérativement garantir la protection des libertés et l’universalité des droits humains et en particulier les principes d’égalité et de non discrimination.

La lutte contre l’impunité et la justice sociale sont deux autres chantiers tout aussi cruciaux pour notamment rétablir la paix sociale.

Les organisations signataires appellent ainsi les acteurs politiques tunisiens à prendre leurs responsabilités et à mettre en œuvre urgemment un certain nombre de recommandations émises à plusieurs reprises.

1- Garantir et respecter les droits humains universels.

2- Garantir et protéger l’égalité et la non-discrimination à l’égard des femmes.

3- Lutter contre l’impunité.

4- Mettre fin à la répression judiciaire des libertés d’expression et d’opinion.

5- Garantir l’indépendance de la justice.

6- Promouvoir les droits économiques sociaux et culturels.

7- Garantir les Droits des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.

Lire le texte intégral sur le site web de la FIDH. 

Organisations signataires : Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Ligue tunisienne de la défense des droits de l’Homme (LTDH) Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et Réseau Dostourna