Les juges se sont rassemblés, mercredi 15 janvier, devant le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC), au Bardo, pour protester contre le retour programmé au régime des nominations des juges par le gouvernement.
Les magistrats ont été nombreux à observer ce sit-in, auquel se sont joints des avocats, des représentants de partis politiques de l’opposition, de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT)et de plusieurs autres associations. Les partis et la société civile solidaires des revendications des magistrats. Les manifestants dénoncent l’abandon de l’article 103 du projet de Constitution, stipulant que les magistrats sont nommés par décret présidentiel sur avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), seul moyen, à leurs yeux, de garantir l’indépendance et donc l’équité de la justice. Le retour à la nomination aux hautes responsabilités de la magistrature directement par le chef du gouvernement, comme le stipule le texte que cherche à imposer le parti islamiste Ennahdha, risque de mettre le corps de la magistrature sous l’influence directe du pouvoir exécutif comme cela fut le cas sous la dictature de Ben Ali. Ennahdha veut remettre la magistrature sous la coupe du gouvernement comme ce fut le cas sous la dictature de Ben Ali. Les Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) et l’Association des magistrats tunisiens (AMT) ont annoncé une grève d’une semaine à compter d’aujourd’hui. Y. N. M.
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