«Les frères musulmans d’Egypte ou d’ailleurs bénéficieront de l’asile politique en Tunisie, dans le strict respect de la charte des Nations Unies sur le droit d’asile», a indiqué Rached Ghannouchi.
Invité, jeudi, par Shems FM, le président du parti islamiste Ennahdha a rappelé que la Tunisie est membre de l’ONU et ne peut refuser les demandes d’asile politique aux personnes qui le lui demandent. Les dirigeants d’Ennahdha étaient exilés, auparavant, dans près de 50 pays et ont pu y vivre en sécurité jusqu’à leur retour il y a 3 ans au pays, a-t-il ajouté. Interrogé par le journaliste Hamza Belloumi à propos de sa candidature à la succession de l’Egyptien Youssef Al-Qaradhaoui à la tête de l’Union mondiale des Savants musulmans, dont il est le vice-président, Rached Ghannouchi a répondu que l’Egyptien se porte bien et que le sujet n’est plus d’actualité aujourd’hui. Rached Ghannouchi a profité de l’occasion pour adresser un message aux Tunisiens (ainsi qu’à la base d’Ennahdha) pour les rassurer et leur conseiller d’être un peu plus patients. «Nous sommes presque sur la ligne d’arrivée. Il nous reste encore 100 mètres à parcourir. Soyez tous patients. Sinon, les derniers 100 mètres peuvent être à risque. Plusieurs révolutions, on le sait, ont chuté alors qu’ils ne leur restait que ces 100 mètres à parcourir pour réussir», a dit M. Ghannouchi. «Il y a encore le problème du chômage, des ordures… Mais regardez à droite et à gauche et vous allez remarquer que nous sommes en train de bâtir une démocratie, un modèle de démocratie dans le monde arabe. Et notre pays garde à la fois son identité musulmane, tout en restant ouvert au monde. Tout le monde vous envie… Soyez seulement patients», a-t-il insisté. Z. A. |