«Je connais très bien Moncef Marzouki, le président provisoire de la république. Je continue certainement à critiquer ses positions politiques, mais l’homme – et c’est mon témoignage pour l’histoire – n’a jamais été alcoolique. Et le mot ‘‘kemia’’ (amuse-gueule) qu’on lui a collé dans les campagnes de dénigrement visent à écorner son image», a déclaré Hamma Hammami, vendredi, sur Shems FM.

Les guignols de l’information (sur Nessma TV et Ettounsia TV) et les humoristes, notamment Lotfi Abdelli, mardi dernier, dans l’émission ‘‘9 heures du soir’’ sur Ettounsia TV, ne cessent de broder autour le «mythe républicain» d’un Moncef Marzouki ivrogne invétéré et qui passerait le plus clair de son temps au Palais de Carthage – n’ayant pas grand-chose à faire, vu ses maigres prérogatives – à boire du vin.

Cette image, on le sait, est surfaite, mais le fait que M. Marzouki n’ait pas réagi aux satires a encouragé certains à persévérer dans ce qui s’apparente à une campagne de dénigrement d’assez mauvais goût.

Hamma Hammami et Moncef Marzouki sont, comme on dit, des «amis de 30 ans». Ils ont lutté ensemble contre les dictatures de Bourguiba et de Ben Ali avant de voir leur routes se séparer au lendemain des élections du 23 octobre 2011, lorsque Moncef Marzouki et son parti, le Congrès pour la république (CpR) ont choisi de s’allier aux islamistes d’Ennahdha.

Z. A.