Des activistes de la société civile ont lancé des appels pour un rassemblement, samedi 18 janvier, à partir de 10H00 devant l’hôtel El Mouradi à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, où se tient le Congrès mondial des Frères musulmans.
L’appel a été lancé, notamment, par le Mouvement Tamarod, qui a repéré le lieu où se tient ce congrès, depuis le 16 janvier, presque dans la clandestinité, puisque les journalistes sont tenus à l’écart de cet événement ultrasecret. Les Tunisiens sont donc appelés à venir nombreux devant l’hôtel El Mouradi, à Gammarth, pour manifester contre la tenue en Tunisie de ce congrès, financé par la Turquie d’Erdogan, et qui doit prendre fin aujourd’hui. Un groupe de 22 avocats ont déposé, le 16 janvier, une plainte en référé auprès du tribunal administratif pour faire interdire ce congrès qui a finalement eu lieu sous une haute protection policière, assurée par un Etat tunisien pris en otage par les islamistes d’Ennahdha. Ennahdha a publié, il y a deux jours, un communiqué où il affirme n’être pas au courant de la tenue de ce congrès et de n’y être pas associé. Ce qui est, on le sait, un gros mensonge. Quand on sait que Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, est le n° 2 du Mouvement mondial des Frères musulmans et que la Tunisie, sous le pouvoir d’Ennahdha, est le seul pays où ce mouvement, désormais classé terroriste en Egypte, peut aujourd’hui tenir son congrès, on comprend la gêne des islamistes tunisiens et leur recours au mensonge. Ils mettent les moyens de l’Etat au service d’une réunion internationale, tout en prétendant ne pas en être au courant. Ces «gens qui craignent Dieu», on le sait, sont les plus gros menteurs de ce pays... Z. A. |