Les protestataires appellent à supprimer, de cet article, la stipulation de la liberté de conscience et de l’interdiction du «takfir» (accusation d’apostasie). Ils appellent aussi à interdire l’atteinte au sacré.

Des membres de l’Association des Imams et de la Coalition nationale pour la réalisation des objectifs de la révolution et pour la défense de la légitimité se sont rendus, dimanche soir, à l’Assemblée pour demander ces modifications.

La Commission des consensus n’a pas répondu favorablement à leurs doléances et l’article 6 a été maintenu dans sa forme votée par les députés.

En réaction, les associations islamistes ont donc décidé d’organiser un sit-in ouvert jusqu’à ce que leurs voix soient entendues.

Abdelhamid Troudi, le coordinateur général de la Coalition nationale pour la réalisation des objectifs de la révolution, a affirmé que «cette action intervient dans le prolongement du sit-in pro-gouvernemental organisé en août dernier au Bardo». Il a ajouté que «la nouvelle action vise à appuyer les demandes légitimes des députés d’Ennahdha».

M. Troudi aurait pu être plus précis, car les députés d’Ennahdha, ou une majorité d’entre eux, ont voté l’article 6 en question.

Rappelons que, vendredi dernier, Adel Almi, président de l’Association centriste de la sensibilisation et de la réforme, avait organisé une manifestation, au Bardo, pour exprimer les mêmes revendications, mais il n’a pu réunir grand monde.

Y. N. M.