noureddine khademi 10 3Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses, appelle à revoir l’article 6 du projet de Constitution criminalisant le «takfir» (accusation d'apostasie et de mécréance)  en concertation avec certaines parties concernées.

Selon le ministre des Affaires religieuses, le Haut conseil islamique, la mosquée Zitouna, l’Office de la Fatwa et son propre ministère n’ont pas été consultés pour avoir leur avis sur cet article.

Noureddine Khademi a, par ailleurs, expliqué, mercredi sur Shems FM, que l’article 6, dans sa version votée par l’Assemblée nationale constituante (ANC), «contient un paradoxe puisque l’Etat, considéré comme protecteur de la religion et du sacré, ne peut interdire, en même temps, le ‘‘takfir’’».

Il a ajouté que cet article a été rédigé et adopté dans la précipitation et pourrait susciter la colère de nombreux citoyens et provoquer des problèmes lors de son application. «Il faut qu’il y ait un compromis sur cet article», a-t-il expliqué.

Au lendemain de l’adoption de l’article 6, le 5 janvier 2014, à l’ANC, plusieurs imams ont rencontré le président provisoire de la république Moncef Marzouki pour lui exprimer leur mécontentement et condamner le principe de criminalisation du «takfir», appelant à rééquilibrer son contenu en stipulant aussi la criminalisation de... l’atteinte au sacré.

Z. A.