Faute de vision commune, l’alliance entre Nida Tounes et Ennhadha n’est pas à l’ordre du jour du parti de Béji Caïd Essebsi, comme l’ont relayé certains médias. Elle serait cependant envisageable dans des cas précis et «si l’intérêt national l’exige».
C’est ce qu’a expliqué Taïeb Baccouche, secrétaire général de Nida Tounes, dans l’extrait d’un entretien publié le jeudi 23 janvier 2014 par le journal en ligne turc ‘‘Ar.Haberlar.com’’. L’interview sera publiée, ultérieurement, par le même journal, dans sa version intégrale. Dans l’extrait publié, M. Baccouche explique qu’une alliance gouvernementale avec Ennhadha n’est possible que dans des situations précises, lorsque les prochaines élections ne dégageront pas une majorité, que ni l’un ni l’autre parti ne seront en mesure de constituer une majorité pour gouverner et que le président de la république ne sera pas tenté d’organiser de nouvelles élections pour permettre au peuple de trancher. Dans cette seule hypothèse, il serait possible d’envisager un gouvernement de coexistence pour éviter les conséquences d’un vide politique. En d’autres termes, «si l’intérêt du pays l’impose» et que les 2 partis se trouveraient dans l’obligation de s’allier, il n’y aurait pas d’objection au partage du pouvoir, a expliqué M. Baccouche. Et même dans le cas d’une alliance gouvernementale, il faudrait qu’il y ait un accord préalable sur «un programme social, économique, politique, sécuritaire et culturel commun», sinon «les conditions de cette alliance n’existeraient pas», a indiqué M. Baccouche. Interrogé sur les dernières rencontres entre Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, et Béji Caïd Essebsi, M. Baccouche a indiqué qu’«elles ont été positives. Car elles ont contribué à l’apaisement du climat social dans le pays et poussé les deux parties à répondre positivement à l’appel du Quartette et à accepter la feuille de route du dialogue national». Z. A. |