Cela s’est passé, le jeudi 23 janvier, en plein débat à l'Assemblée nationale constituante (ANC). En mimant le geste de la «quenelle», le député a voulu, selon ses dires, rendre hommage à «un comédien qui se bat contre le racisme». Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée, a dû lui couper le micro, mais il n’a pu l’empêcher de faire le geste controversé.

Le ministre de l'Intérieur français Manuel Valls souhaite interdire les spectacles de l’humoriste Dieudonné, son geste ambigu, entre bras d’honneur et salut nazi, étant perçu par beaucoup comme antisémite. Certains y voient même une mimique de la sodomisation des victimes juives du nazisme.

Pour les fans de Dieudonné, dont le député tunisien Rabiî Abdi, la «quenelle» est une sorte de défi lancé au système de la pensée unique. Ils pensent que le geste n’aurait une connotation antisémite que dans la mesure où il serait mimé devant une synagogue ou un lieu de mémoire de la Shoah.

Quoi qu’il en soit, la «quenelle» est devenue très populaire. Tout le monde en parle : médias, politiques et juges, l’humoriste Dieudonné ayant même eu affaire à la justice à cause de ce geste.

Le footballeur français Nicolas Anelka a célébré, samedi 28 décembre, son premier but de la saison avec son club anglais de West Bromwich Albion avec une... «quenelle».

La Fédération anglaise de football a décidé d’ouvrir une enquête à ce sujet considérant le geste du footballeur comme «un geste raciste».

Y. N. M.