Le Premier ministre désigné, Mehdi Jomaâ, devra présenter, dimanche à 18 heures, la liste de son gouvernement de compétences nationales indépendantes au locataire du Palais de Carthage.
M. Jomaâ a décidé, hier, en fin de soirée, de surseoir à la présentation de la composition de son cabinet au président provisoire de la république, Moncef Marzouki, préférant prendre encore un délai pour aplanir les divergences qui persistent et parvenir à un consensus sur la liste du gouvernement. Dimanche matin, le locataire du Palais de Carthage l’a de nouveau chargé de constituer son gouvernement et d’en lui présenter la composition, le même jour, vers 18 heures. C'est ce qu'indique la présidence de la république dans un communiqué publié dimanche en milieu de journée. M. Jomaâ a donc quelques heures pour arriver à convaincre l’opposition du maintien du magistrat Lotfi Ben Jeddou à son poste de ministre de l’opposition, et le parti islamiste Ennahdha et ses satellites à l’Assemblée nationale constituante (Congrès pour la république, Wafa, Al-Mahabba, etc.) à accepter l’amendement de l'article 19 de loi constituante n° 2011-6 du 16 décembre 2011, relative à l'organisation provisoire des pouvoirs publics, en vue de porter l'approbation du retrait de confiance au gouvernement de la majorité absolue des membres de l'assemblée (50+1), comme c'est le cas actuellement, à un minimum de voix requis des 3/5e des votes exprimés (60), comme convenu au sein du «dialogue national». Les deux parties engagées dans le «dialogue national» – Ennahdha et ses alliés, d’un côté, et les partis de l’opposition, de l’autre – sont donc appelé à lâcher du lest et à laisser le Premier ministre désigné la liberté de choisir les hommes et les femmes avec lesquels il va devoir travailler pour restaurer la sécurité, relancer la machine économique et préparer les conditions d’élections libres et transparentes avant la fin de 2014, comme le stipule la feuille de route. I. B. |