L’Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté, dimanche 26 janvier, peu avant minuit, la nouvelle constitution de la deuxième république, par 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions.
Après deux ans de tiraillements politiques, de querelles partisanes et de guéguerre idéologiques, c’est dans une atmosphère de liesse patriotique que les députés ont adopté le texte de la nouvelle constitution, qui devrait marquer l’accession de la Tunisie à un système démocratique adossé à un Etat de droit. Le président de l’Assemblée, Mustapha Ben Jaâfar, très ému, a été félicité par tous ses collègues, qui lui sont redevables d’avoir su mener une barque qui, à certains moments, a tangué dangereusement. Dans la liesse, les députés n'ont pas oublié le martyr Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013 par des extrémistes religieux. Dans les moments de grande crise, lorsque le dialogue était rompu entre les blocs parlementaires, et que des groupes avaient même boycotté les travaux de l’assemblée, notamment après l’assassinat du député Mohamed Brahmi par des extrémistes religieux M. Ben Jaâfar a su, en effet, par son calme et sa pondération, recoller les morceaux et rapprocher les positions. I. B. |