C’est avec de mots sincères et justes, et sans beaucoup de promesses, sauf celle de «travailler avec une équipe indépendante en toute âme conscience et en toute transparence», que Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement désigné, a répondu aux questions des députés et réussi à convaincre une majorité parmi eux, si l’on en juge par le vote de confiance, exprimé hier, très tard dans la soirée, à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

149 députés ont dit donc oui, 20 ont voté contre et 24 se sont abstenus. «Je sors ce soir renforcé», a déclaré Mehdi Jomaâ à l’issue de ce vote de confiance.

Le nouveau chef de gouvernement provisoire a indiqué, dans une déclaration aux médias, avec son sourire habituel, qu’il a rencontré Chafik Sarsar, président de l’Instance des élections. Il a ajouté que son gouvernement incarnera les principes de la révolution, qu’il compte sur la compétence de ses ministres et que les élections auront lieu, selon l’exigence de la feuille de route du dialogue national, avant la fin de l’année. Mais «la fixation de la date exacte dépendra de l’Instance», s’est-il empressé de préciser.

Amel Karboul, ministre du Tourisme, en discussion avec le député Mahmoud Baroudi (bloc démocratique).

De leur côté, les députés ayant exprimé quelques réserves à propos de certains membres du cabinet, notamment les ministres de l’Intérieur (Lotfi Ben Jeddou), de la Justice (Hafedh Ben Salah), du Tourisme (Amel Karboul) et des Affaires religieuses (Mounir Tlili) ont déclaré qu’ils font confiance au gouvernement Jomaâ, tout en attendant de le voir à l’oeuvre pour le juger sur ses actes. Donc vigilance....

Z. A.